Adhésion de Roulavélo à l’AF3V
Deux Michel, membres actifs bien connus, étaient depuis de longs mois favorables à l’adhésion à l'association française pour le développement des véloroutes et des voies vertes. L’un est un sillonneur ponctuel (personne qui remonte l’état des tronçons de Voies Vertes et Véloroutes à l’association) et l’autre est le correspondant local de l’AF3V (tracer et faire remonter l’état des lieux des équipements gérés par le Conseil Départemental, par exemple) car l’AF3V représente les usagers des véloroutes et voies vertes auprès des pouvoirs publics.
Mais c’est la synergie locale qui devra exister entre les différents équipements cyclables réalisés ou futurs (la Belle Via -V63- étant considérée comme la colonne vertébrale des déplacements doux au schéma directeur cyclable -SDC- de SMVIC) qui a conduit le Conseil Collégial à mettre à l’ordre du jour de la dernière AG cette initiative, désormais réalité.
C’est indiscutablement une dimension de plus pour Roulavélo, qui se traduira par des informations plus riches pour les membres du CC et les adhérents impliqués.
Au-delà du vélotaf, vous allez pouvoir prévoir vos vacances à vélo à partir de la carte de l’AF3V (il reste nécessaire de l'apprivoiser !) de ses fiches associées, et pour les passionnés participer au forum qui s’enrichit journellement de nouvelles ressources sur le vélo.
À vous de rouler !
Que-ce qu'une Voie Verte ?
Une voie verte est une voie de circulation dédiée aux modes non motorisés (marche, vélo, roller, PMR…). A ce titre elle est généralement intégrée à un itinéraire cyclable structurant (véloroute, réseau express) à moyenne et longue distance reliant les régions entre elles et traversant les agglomérations dans de bonnes conditions. A l’image du réseau routier structurant, le réseau de voies vertes doit être prioritaire pour favoriser l’usage des mobilités actives. En complément de la signalisation et des marquages au sol réglementaires, l’identité visuelle des traversées doit être renforcée pour sécuriser les intersections en s’inspirant par exemple de la coloration des chaussées adoptée par les pays nordiques. |
C’est un objet adapté aux périphéries des villes, aux zones interurbaines et bien sûr aux zones rurales, où il existe des chemins aménageables en voie verte, ou plus simplement en fermant certaines routes à la circulation automobile. Cela concerne beaucoup de monde en France, mais c’est un aménagement cyclable un peu « oublié » par les grandes associations cyclistes qui ont souvent une vision restreinte à la zone urbaine dense.
Une voie verte n’est pas un objet adapté aux zones urbaines dense (sauf exception, sur les rives de fleuves comme la ViaRhôna à Lyon par exemple).
Une voie verte, c’est une route en entier, pas une voie le long d’une route or, il n’est guère possible d’avoir une route exclusivement réservée aux piétons et aux cyclistes si elle est bordée d’habitations ou de bureaux..
Vouloir séparer un « espace piétons » et un « espace cyclistes » sur une voie verte pour qu’elle serve aux déplacements quotidiens serait contraire à la définition d’une voie verte ; ce serait aussi peu utile voire dangereux si cela se traduit par une séparation visuelle ou physique (bourrelet) ; et surtout assez inefficace : si la largeur et/ou le confort du revêtement sont insuffisants au regard du trafic piétons, ceux-ci se retrouveront vite sur la partie cyclable.
1 - Pour que la cohabitation piétons-cyclistes se passe bien, il faut :
Rappeler aux aménageurs (et aux militants cyclistes) :
- qu’une voie verte, dans le code de la route, c’est une route, et en aucun cas un trottoir ou un sentier,
- que la largeur doit être adaptée au trafic piétons et cyclistes.
C’est le point le plus important et c’est pourquoi la campagne de l’AF3V demande une largeur de 5 m pour les voies vertes péri-urbaines utiles pour le vélotaf.
2 - Éduquer les usagers à la cohabitation sur ces espaces en rappelant :
- que ni les cyclistes ni les piétons ne sont prioritaires : c’est la règle de la priorité au plus vulnérable qui prévaut. En général, ce sera le piéton par rapport au cycliste ; mais cela peut aussi être un cycliste âgé / un joggeur ; ou bien un cycliste ordinaire / un piéton tenant un chien en laisse.
L’objet qui se rapproche le plus de la voie verte et qui peut se déployer en zone urbaine dense est la zone de rencontre quand le trafic automobile est restreint à la desserte des riverains. Pour cela, il faut avoir supprimé le trafic de transit grâce à un plan de circulation adapté, avec des sens uniques tête-bêche, ou encore mieux par des impasses sauf vélo-piétons (le fameux panneau C13d ). Ce type d’aménagement existe peu en France, mais il pourrait être largement utilisé dans les centres urbains, comme c’est le cas aux Pays-Bas. |
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En zone urbaine dense, les espaces mixtes piétons-cyclistes sont essentiellement les aires piétonnes, parfois bien pratiques pour assurer des continuités cyclables, mais où la vitesse est limitée « à la vitesse du pas » et en laissant la priorité aux piétons. Leur emploi est potentiellement beaucoup plus large que celui de la voie verte, car dans le code de la route, les aires piétonnes peuvent être des sections de voie, donc longer une route |
Conclusion : une voie verte utile c’est :
- une largeur adaptée au trafic et un revêtement de bonne qualité,
- des usagers qui connaissent les règles d’usage et de cohabitation.
Situation locale :
- La largeur de la voie verte de Saint-Marcellin à Chatte a été bien calibrée en largeur (la cohabitation est facile, avec un avertisseur).
- Pour ce qui concerne celle de Saint-Sauveur, l’existante (et son récent prolongement) reste en limite de largeur basse.
A partir de contributions de Benoit Carrouée, Fédération pour les Circulations Douces en Essonne et Pierre HEMON (AF3V), photos de Albert Cessieux.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Les voies vertes en enrobé ne polluent pas les eaux.
Le 22 mars à l’occasion de la journée mondiale de l’eau, nous faisons un focus sur le choix d’un revêtement en enrobé et son impact sur la pollution des eaux de ruissellement :
Car contrairement aux idées reçues, une voie verte en enrobé ne pollue pas les eaux.
Il existe deux sources principales de polluants dans les eaux de ruissellement:
Le trafic automobile (gaz d’échappement, carburants, fuites d’huile) mais sur une voie verte, pas de trafic automobile, ce qui élimine cette première source de pollution.
Relargage des matériaux (polluants rejetés par les matériaux eux-mêmes) mais l’enrobé est un matériau inerte, contrairement au stabilisé qui lui est pulvérulent, et ne diffuse donc aucun polluant dans les eaux de ruissellement.
Aucune pollution des eaux n’est donc constatée lorsque l’on revêt les voies vertes en enrobé.
Michelz
Avec le soutien de Pierre HEMON / AF3V